Toute Une Nuit

Cinéma

A tous égards, la répétition, c’est la transgression.

Elle met en question la loi, elle en dénonce le caractère nominal ou général,

au profit d‘une réalité plus profonde et plus artiste.

Gilles Deleuze

L’art d’Akerman est un art de la subtilité. Elle interroge les petits événements silencieux, les mouvements imperceptibles, les drames du quotidien chuchotés en catimini. Toute une nuit pratique plus que jamais cet art de la finesse en s’attaquant au thème le plus vieux du monde : l’amour. Akerman y va tout en douceur, pas à coups de marteau, mais avec une lime très effilée. Et autour de cette étreinte amoureuse qui est l’image matricielle du film, elle démultiplie les variations. Comme dans les Variations Goldberg certains éléments se poursuivent, d’autres se font écho, d’autres encore se dissolvent, engloutis par le mécanisme de la répétition. L’échancrure de la robe rouge d’Aurore Clément résonne avec celle d’une autre femme dévorée par l’attente au fond d’un café, les mêmes taxis arrivent et s’en vont, les mêmes portes sont à un moment théâtre d’un adieu, à un autre, lieu d’une retrouvaille. Ce qui compte, alors, est de capturer le secret de ces instants décisifs, où la parole fait défaut, où tout se joue dans un regard, un geste. Dans la prolifération de ces bribes de fiction, la cinéaste belge nous montre ce qu’elle connaît le mieux : un certain savoir du corps. Le corps avec ses gaucheries et ses maladresses, le corps dans ce qu’il a de non-maîtrisé quand il succombe à l’urgence du désir. A partir de ces marionnettes dont on nous cache aussi bien le passé que le futur, Akerman fait sortir quelque chose de burlesque et de dramatique à la fois, quelque chose d’ineffable qui ne réside ni dans leur singularité psychologique ni dans leur universalité. Et pourtant, presque par magie, on perçoit l’odeur de ces corps trempés de sueur, brisés de fatigue, vibrants d’émotion, dans cette nuit bruxelloise, une de ces torrides nuits d’été, pas différente des autres, pas tout à fait la même. Une nuit peuplée d’insomniaques, de petites filles qui s’échappent pour de bon, avec pour seul compagnon un chat, de femmes qui font leur valise, de mères qui trouvent enfin le temps de fumer une cigarette, mais pas jusqu’au bout, car leur proches ne cessent de les réclamer. C’est la nuit des amoureux bien sûr, une nuit d’attente et de désir. L’attente qui consomme, le désir qui ronge. Ces silhouettes fragiles bougent au rythme bizarre de leurs attractions et répulsions, brûlant d’amour comme des personnages sortis d’un roman de Duras. Ce ballet d’ombres a pourtant une caractéristique singulière : il n’a pas peur de jouer avec le cliché, car, à force de recommencements et d’itérations, d’assonances et de reflets entre les images et les motifs qui forment celles-ci, le poncif est comme déshabillé, démonté dans son fonctionnement, et livré alors à une nouvelle prolifération de sens. Le spectateur se trouve en face de ces scénettes d’amour, si banales et pourtant si singulières, et il ne peut qu’être frappé par ce regard si insolite sur une matière si familière. Car l’agencement inaccoutumé de ces motifs a le double pouvoir de faire le ménage de tout le rabâchage qui hante notre imaginaire collectif, et de réactiver nos souvenirs les plus intimes, les faisant ressurgir à l’esprit par le biais de cette petite madeleine cinématographique, à la saveur aigre-douce. Quel est alors le secret de cette recette, aux charmes si puissants, qui nous fait rester englués à l’écran malgré l’absence d’intrigue, d’histoire, de récit ?

On a presque envie de répondre avec la distinction autrefois marquée par Pasolini entre « cinéma de prose » et « cinéma de poésie » et de se hasarder à dire que le stylo d’Akerman fait de la poésie car son idée très musicale du montage active des correspondances inédites, des allitérations inusitées. Ce n’est pas un hasard, en effet, si, comme le dit Akerman même, « pendant le montage on écoutait les images (sans le son) aussi bien qu’on les regardait »2.

Par ailleurs, dans cette balade bruxelloise, clin d’œil au film symphonie de la ville à la Ruttman, mais aussi aux chorégraphies de Pina Bausch, on mélange des styles différents et on prend des risques par rapport aux choix esthétiques pratiquée auparavant: Tout une nuit, tout en conservant une certaine symétrie et rigueur du cadre typiques des années soixante-dix, est un film qui s’oppose

à ceux qui le précédent par sa tentative d’échapper à la maîtrise d’un Jeanne Dielman, ou à la posture théorique des Rendez Vous d’Anna. C’est peut-être ce côté un peu sauvage, presque barbare du film qui l’empêche de tomber dans le piège de la mièvrerie, du déjà-vu ? En tout cas, ce diamant brut, filmé à la hâte sans sous ni moyens, en 16mm et son direct, inaugure une phase nouvelle dans la cinématographie de l’auteure, plus ouverte aux tons de la comédie, aux allures de la légèreté, aux charmes du hasard.

Entre Tati et le mélodrame, entre improvisation et canevas, singularité et universalité, anti-naturalisme et fiction, ce film déjoue les attentes du récit progressif et linéaire sans pourtant tomber dans l’aspérité du structuralisme minimaliste, et entame une pratique de l’hybridation et de la greffe qui caractérisera Golden Eighties ou Portrait d’une jeune fille de la fin des années soixante à New York. Une écriture de l’entre-deux donc, qui rend creuses les oppositions binaires, car entre l’accumulation a-téléologique des fragments et la ligne progressive qui va du crépuscule au matin il n’y a pas friction, mais plutôt imbrication. Ou, pour le dire autrement, une écriture du seuil, car au-delà de l’image fusionnelle de l’étreinte amoureuse, c’est l’espace interstitiel de la frontière qui nous hante après le film. Ces portes, ces fenêtres qu’on ne cesse de traverser, de fermer, de claquer, d’entrouvrir, sont, à mon sens, littéralement et métaphoriquement le lieu d’une tension entre actualité et potentialité, désir et négation. Mais, encore une fois, Akerman dépasse la dialectique qui voudrait une synthèse entre le principe de plaisir nocturne et le principe de réalité qui gagne la belle à l’aube, car la réalisatrice s’amuse à brouiller les cartes et nous laisse en proie à ce merveilleux pas de deux en avant de la scène finale, qui trace dans nos esprits comme l’hypothèse d’une ligne de fuite, projeté qu’il est vers d’autres devenirs possibles.

In the Darkness of Time

Cinéma

.

.

DANS LE NOIR DU TEMPS

.

.

.

LES DERNIERES MINUTES DU TEMPS

Pourquoi fait-il noir la nuit Monsieur Wigy ?

Peut-être qu’autre fois l’univers avait encore votre âge et que le ciel resplendissait de lumière, et puis que le monde a vieilli, il s’éloigne, quand je regarde le ciels entre les étoiles, je ne peux voir que ce qu’a disparu.

LES DERNIERES MINUTES DE LA JEUNESSE

Si je te parle du temps, c’est qu’il n’est pas encore

Si je te parle d’un lieu c’est qu’il a disparu

Si je te parle du temps, c’est qu’il n’est déjà plus

Si je te parle d’un homme, il sera bientôt mort

—-

Oh Paula tu m’as dérobé ma jeunesse

LES DERNIERES MINUTES DU COURAGE

Sarajevo’s courage

Le sentiment que j’ai de l’existence n’est pas encore à moi c’est un sentiment irreflechi il nait en moi et il s’en va.

LES DERNIERES MINUTES DE LA MEMOIRE

Birkenau

LES DERNIERES MINUTES DE L’AMOUR

Nous nous aimons plus, nous ne nous sommes pas aimés

Quel était le numéro (Torture dans Le petit Soldat)

LES DERNIERES MINUTES DE L’HISTOIRE

I am aware once more of a new desire, something rising beneath me like the proud horse’rider first whispers and then holds it back. Against you I will fling myself, and vanquish and unyielding, Oh Death, She is gone Forever, She is gone Forever. I know when one is dead or one live.

LES DERNIERES MINUTES DE LA PEUR

LES DERNIERES MINUTES DE ETERNEL

LES DERNIERES MINUTES DU CINEMA

Allemagne 9.0.

Cinéma
Germany Year 90 Nine Zero

Ecographie d’un film et d’une époque – Allemagne juste après la Chute du Mur

Variation I ….. Solitude d’un Etat….

Peut-on raconter le temps ?

Le temps à lui-même comme tel et en soi ?

Non, en vérité cela serait une folle entreprise , un récit où il serait dit : le temps passait, le temps s’écoulait , il souivait son cours et ainsi de suite…. »

ABER DEUTSCHLAND

AUCH ! DEUTSCHLAND

Trente ans c’est long est c’est court C’est toute de même un triomphe de Marx. Quand une idée peut naitre dans les masses elle devient force matérielle. On peut voir ça comme cela, De toute façon c’est fini.

C’est la ruse de la raison qui utilise la non-raison (je dirais plutôt la déraison) pour se produire dans le monde

L’histoire est au-delà du bien et du mal, des choses de la vie ordinaire. L’histoire universelle n’est pas le lieu de la félicité. Les périodes de bonheur, elles, sont les pages blanches.

Lotte in Weimar – La Passagère (Munk 1961) Histoire de la Solitude- Arbre de Goethe et Buchenwald

OH MES DOULEURS COMME MES ANNEES SE SONT EVANOUIES

Variation II Charlotte

« Oui toute le faute à Martin Carole  » Lola Montes Ophlus, Miaosn de Listz, Schiller.

NE TE FAIS PAS DE MAL NOUS SOMMES TOUS ENCORE ICI

DEUX AMES, HELAS, HABITENT MA POITRINE,

POèTE JE SUIS ET RIEN N’Y PUIS

TOUT M’EST TRANSPORT, TOUT M’EST SUPPLICE,

Regardez Monsieur Kafka est dans la Jardin avec une Amie, Milena ?

Jeaune filles sans uniformes

Et vous Delphine, que reprochez vous à l’Allemange ?

J’accuse les dirigeanrs de l’Est d’avoir passé leur adolescence à Dachau et ceux de l’Ouest disent la messe comme s’il faisaient leur marché dans la foire

J’accuse aussi l’Allemagne d’accuser tout le monde de ne pas réussir

UNTERWEGS ZUR SPRACHE

ACHEMINEMENT VERS LA PAROLE

Charlotte ?

DES TODES TOD

Il n’ y a pas comme entre la paix français et la guerre  française une différence de nature ma de degré, la guerre n’a transformé ni nos âmes ni nos mœurs en 14-18 et en 40-45, les femmes allemandes ont à peine davantage trompé leur maris et les collectionnaires de timbres ont continué leur travail sous les bombes

FINIS GERMANIAE

Variation III

« Which way to the West ? »

Les dragons de notre v ne sont que des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux.

DE PROFUNDO CLAMAVI

OH-DOULEUR AI-JE REVé MA VIE ?

Clara Zetkin Straube

se perdre signifie à la lettre se détacher

Le mot russe et le mot bonheur

Brusquement j’ai pens que c’était l’anniversaire de Mozart.

Variation IV Un Sourire Russe

LE TEMPS DU MEPRIS

Je ne me sentais plus à mon aise dans cet atmosphère , le comintern avait changé depuis 1923 et moi meme je n’étais plus ce jeune homme qui vaiat cobattu un fusil à la mai, Furleile avait plus dìimportance que Josep Stalin et la Revolution

GESTAPO RUSSIE

Une histoire seule

Sans patrie ni frontière

C’est qui est extraordinaire c’est que dans la langue allemande on trouve plus que dans toute autre langue des expressions pour exprimer la tromperie, et la pluspart du temps, elles ont un air de triomphe.

DORA

WO ES WAE DA WERDE ICH SEIN

Nietzsche? No Madame De Stael ?

Voyez Velasquez, Rien que de l’art d’Etat, Giotto uniquement de l’art d’Etat, toujuts comme ce terribel Durer precurseur et predecesseur du nazisme qui a mis la nature sur la toile et l’a tuée.

SI JE NE PEUX PAS REMUER LE CIEL, JE SECOUERAI L’ENFER

Lanterna magica

EIN DEFA DOKUMENTAR FILM

DER LETZTE DEFA DOC FILM

La où c’était je serai

Variation V

Le mur sans Lamentations

Je voudrais rendre l’histoire à ceux qui n’en ont pas, Et cela ? Une autre façon de voir l’Allemagne, vous vous souvenez d’ Ernst und Salomon ?

Musique des ténèbres

DES UNTERGANG DES ABENDLANDES

Dès que j’ai eu traversé la frontière de fantômes vinrent à ma rencontre.

A h ma patrie, est-il donc vrai ?

C’est ainsi que je t’ai imaginé depuis longtemps

pays heureux, magique, éblouissante,

oh terre aimée,

où donc es-tu ?

SOLITUDE DE L’HISTOIRE

Variation VI

finis germaniae

Le reve de l’etat est d’etre seul

le reve de l’Individu est d’etre deux

Hans et Sophie Scholll dans un magasin de voiture

IMPERATIF CATEGORIQUE

mARTIN lUTHER

sTRAbE

l’histoire de la solitude

lE DERNIER DES HOMMES mURNAU 1024

dEUTSCHE Bank

Combat de l’argent et du sang

Dora reconquise par la vie

Rossellini ou la vérité

Cinéma

…cette capacité ontologique du cinéma a révéler la vérité des choses..

les signes du jeu et de la mort pevent etre le memes sur un visage d’enfant, les memes pour nous qui ne pouvons percer son mysthère …ce n’est pas un réalisme du sujet, mais UN REALISME DU STYLE…. un peu contraindre l’esprit à prendre parti sans tricher avec les etres et aves les choses…

Comment la vérité peut-elle advenir au film ? Telle aurait été la ggrand question du cinéma moderne pas une vérité qui lui serait antérieur, mais le cinéma peut etre instrument de révélation ou de capture d’une vérité qui n’appartenait qu’au cinéma de mettre à jour.

La vérité est au fond affaire d’ontologie et non de langage.

Un cinéma du premier degré, de la denotation, des choses dans leur nudité la plus pure.

Répétition, Ablation, Holocauste > Le film s’offre en holocauste au spectateur pour pouvoir donner l’oeuvre d’art (mais dans un sens different de Malraux/Godard du L’art nait de ce qu’il brule) car c’est l’avènement d’une vérité qui ne pourra etre opérée que par le spectateur dans l’expérience soliraire de da traversé du film.

Rossellini par Deleuze

« Le fait moderne, c’est que nous ne croyons plus en ce monde. Nous ne croyons meme pas aux événement qui nous arrivent : l’amour, la mort, comme s’l nous concernient qu’à moitié. C’est le lien de l’homme et du monde qui se trouve rompu. Dès lors, c’est le lien qui doit devenir objet de croyance : il est l’impossible qui ne peut etre redonné que dans une foi : la croyance ne s’adresse plus à un monde autre, ou transformé. L’Homme est dans le monde comme dans une situation optique et sonore pure. Il faut que le cinéma filme, non pas le monde, mais la croyance à ce monde, notre seul lien. »

néoralisme = image-fait

Zavattini est l’art de la rencontre fragmaintaire, hachée, ratée

SITUATION OPTIQUE PURE

La machine enregistre plus qu’il ne réagit , le personnage ne sait plus réagir il est devenu une espèce de narratuer

PROLIFERATION D’ESPACES QUELCONQUES

Allemagne Année Zéro présnte un enfant qui visite un pays étranger et qui meur de ce qu’il voit.

toournant de la philo de Pascal à Nietzsche remlacer le modèle du savoir par la croyance en ce monde tel qu’il est.

Contre le montage


« Les Choses sont là ? Pourquoi les manipuler ? »
La morale de Rossellini n’a jamais été celle du moyen : est juste, pour lui ce qui donne du mone, à un moment précis, une vision et une conscience juste.

La Trilogie Bergman
Le faux raccord a ici une fonction de faux raccord ontologique, car le personnage féminin est confronté à des instances opaques à son imaginaire. C’est contre le raccord comme liaison et suture. Karin exprime la déliaison du malheur, le hiatus d’une irréductible hétérogénéité.
Le sujet fondement que la trilogie pose est celui de l’altérité. Comment raccorder ce qui est autre ?

Europe 51

« J’ai cru voir des comdanés » ouvrier sysiphe

sainteté laique, pas de psychologie . Son drame est bien au delà de toute nomenclature psychologique, son visage n’est que la trace d’une certaine qualité de souffrance

Il y a bien un universalisme abstract, une politique de la main tendue

Stromboli

« Je suis finie, j’ai peur, quel mystère, quelle beauté mon Dieu  » Stromboli

L’intensité de l’image du volcan est la radiation cruelle de ce qui est.

Si Karine, Irène et Katherine expriment le raccord impossible , Il Generale della Rovere a encore la croyance dans le bon raccord.

Voyage en Italie

le reemergence des amants enlacés petrifiés de Pompei ou la robe sans couture de la realité

La television comme utopie !

1959 INDE 1963-1974 projet encyclopedyque de genre didactique

Ici il ordonne le monde en drapés et cousu, ricchi e poveri

une Histoire entendue comme Vico ou Benedetto Croce, comme éCOLE DE VIE (pauvre Nietzsche il doit en vomir)

Comenius : pédagogie morave du XVII sièce education integrale, une visione directe et une image essentielle. Un nouveau processus d’éducation par les images audiovisuels, en bref des masses.

Comme l’avang garde russe le cinéma est instrument de bolschevization des masses proletariennes pour Rossellini cela passe du christianisme , bref la vieille histoire du Messie Peuple, cinéma instrument messianique classique par ecellence.

« Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder fixement » Plan final de Prise de pouvoir de Louis XIV

« J’avais une idée de base qui était que Louis XIV avait changé le monde à partir d’un changement d’étiquette, de costume ….. » Rosselini Avant première à la télé